Cest
loin de son pays quon apprend à le connaître,
Cest
loin de son milieu quon apprend à être
Mal dans sa
peau, quon se sent exclu,
Telle une
barque aux amarres rompues,
En
déperdition, sans capitaine ni matelots,
Dérivant au
gré des flots.
Pour ses
enfants désuvrés, la mère a pleuré,
A ses
enfants abandonnés, la mère a pardonné ;
Sitôt ses
larmes séchées,
Sa gorge
déliée
Elle
appelle, appelle
Au premier,
lécho répond à peine,
Au second,
le vent de loubli a emporté,
Son espoir
sest envolé.
Temps, ô!
temps des oublis,
Au rythme
perpétuel et infini,
Sois témoin
de cet amour incomparable,
Dont la
source est intarissable.
Petit à
petit lécho revient, à peine perceptible,
Mais le
message reste audible :
Reviens,
reviens
la patrie vous attend.
Ce message
est pour ses enfants,
Pour
quils prennent conscience de leur identité,
Retrouvent
leur mémoire égarée
Et leur
culture tant recherchée.
A ses
enfants, la patrie est reconnaissante
Davoir
répondu à son appel pressant,
Auprès
delles revivront ses enfants,
Avec la
philosophie du Maître et son enseignement.
12 juillet 1982
Les buffles se battent | |||||