L’homme de nulle part

 

Je suis de nulle part,

Mais de ces pays lointains,

Que j’ai quitté un de ces matins,

Non sans chagrin ni cafard.

Au plus profond de ma mélancolie,

Au plus profond de ma tristesse,

Souvent je pense à l’ami

Que j’ai laissé au pays.

Lui, qui fut toute ma jeunesse,

La source de ma vie.

Sans lui je suis déraciné,

Mes vingt ans d’exil forcé,

Loin de lui et de ma culture

N’ont que renforcer cette rupture.

Sans lui, où suis-je ?

Sans lui, qui suis-je ?

De nulle part, sans attache,

Un cheval errant dans les grands espaces ;

Au grand galop, parcourant les déserts,

Préférant vivre libre comme l’air.

Les vents de la plaine,

Comme poussés par la haine,

Effacent tout sur leur passage

Ne laissant aucun message.

Lorsque revient l’espoir de revoir l’ami,

A la croisée des chemins de sa vie

L’homme va jeter un jour

L’ancre pour toujours,

Mettre fin à sa frénétique randonnée.

Les feuilles de l’arbre tombent toujours à ses pieds.

 

23 juin 1982

Elle

A ses enfants

Année 2005

Les buffles se battent

Démocratie

Homme de nul part

La voie du milieu

Les faibles ont.. torts

Oiseau migrateur

Patriotisme

 Selon ma conscience

Silence on tire

Mère Patrie

Nuit

Souvenir

Tristesse

Voeux

Voix Intérieures

Souvenirs

La voix du plus faible

Frangipanier

Quel Monde

A vous

Recueil Volume 3