Le
rendez-vous longtemps préparé,
Les
retrouvailles tant souhaitées
Sont à
jamais compromis
A cause du
parti pris.
Adieu, Laos
bien aimé,
Adieu
parents estimés,
Vous êtes
ma vie, source de mon espérance,
Auprès de
vous j’ai grandi, passé mon enfance.
Toute ma
vie, je vous serai reconnaissant,
Envers vous
ma dette est immense.
Que tout
l’or du monde
Ne saurais
récompenser cette gratitude profonde.
Ceux qui
vous gouvernent m’ont privé de tout espoir,
En me
privant de vous revoir,
Pour les
idées que j’exprime ;
Car parler
de ce que je ressens est un crime.
Ils
m’ont puni pour avoir osé
Défendre
notre culture, la liberté
Ce
qu’il y a de meilleur et de compatible
Avec ma
conviction d’homme libre.
Oui
j’ai élevé la voix pour le bouddhisme,
L’enseignement
du Maître contre l’autoritarisme ;
La
tolérance contre le sectarisme,
La foi
contre l’athéisme.
Je n’ai
de juge que ma propre conscience,
Et de guide
que la raison.
La
postérité décidera de ma passion,
Jamais je
n’accepterai la méfiance.
6 juillet 1983
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